Les tribulations du
rapport Revers
Banale bagarre sur la plate-forme
d'un autobus bondé à l'heure où les gens rentrent chez eux après le travail,
devant l'arrêt de la gare de Lyon, ce 18 septembre 1949. Les passagers regardent
d'un œil distrait, indifférents ou amusés. Les coups pleuvent sur un jeune
militaire étonné de l'attaque, qui réussit à esquiver la plupart des coups
malgré une récente blessure à une jambe. Mais les deux agresseurs de type
asiatique persistent. L'un d'eux essaie de l'atteindre en faisant tournoyer la
serviette qu'il tient à bout de bras. L'autobus se gare devant la station de la
rue Diderot, face à la gare de Lyon. « Allez vous battre ailleurs » tonne le receveur excédé.
Mais la lutte continue. Personne
ne bouge, aucun passager ne bronche, quelques uns sourient un peu de cette
entorse à leur quotidien; un spectacle comme un autre, apparemment. Les deux
assaillants, toujours aussi pugnaces, s'acharnent sur le bisasse qui s'est
réfugié dans un coin et réussit à les tenir à distance.
Soudain, quelqu'un crie « la police arrive ! » Mais ils continuent à échanger des coups comme
s'ils étaient seuls. Les agents du poste de police de la gare déboulent, se
frayent un chemin parmi les voyageurs et les embarquent tous les trois. Pas de
jaloux. Le militaire a beau râler, clamer sa bonne foi, rien n'y fait, tout le
monde au poste. Jean-Claude Goullin,
un homme à moi, contemple la scène sur le trottoir d'en face, adossé à un
réverbère. Dès l'arrivée des flics, il écrase sa cigarette et s'éloigne
tranquillement. Il en a assez vu. Le piège est enclenché. Duong a bien joué son rôle. Il en rajoute un peu, se débat un peu
avant de se laisser docilement entraîner vers le poste de police. Il paraît
inoffensif Duong avec sa mine
chafouine d'étudiant attardé, son menton pointu à la Ho-chi-min,
ses grosse lunettes cerclées d'écailles.
Au poste, interrogatoire bien
entendu. Les origines de la bagarre restent obscures : une histoire de
bousculade qui a mal tourné dans un bus, sa serviette soit disant renversée par
le militaire qui nie, des jurons échangés puis des coups. À première vue, pas
vraiment un affaire d'état. Versions inconciliables. Où se situe la vérité dans
toutes ces dépositions. Le second asiatique ne dit rien, muet, semble à peine
comprendre le Français. Finalement, le commissaire Charban s'en fichait de cette vérité insaisissable; un
banal incident où personne ne voulait porter plainte. Le quotidien d'un
commissariat de quartier. Cette histoire ne valait même pas le procès-verbal à
rédiger. Et ce Duong qui en
rajoutait, parlait haut d'un débit haché et rapide, insistait pour qu'on lui
rende le porte-document qu'on lui avait confisqué.
Que peut bien contenir cette
serviette noire pour que Duong la
réclame avec tant d'insistance et menace de porter plainte pour vol ? Il fait
vraiment une fixation sur cet objet comme s'il contenait une bombe. Sur un
geste du commissaire Charban, un
brigadier se décide enfin à le fouiller, blasé, sans plus de curiosité, en
extrait un dossier dont il consulte quelques pages et qu'il referme aussitôt,
blême, fait un signe au commissaire qui s'empare du dossier et file dans son
bureau. Duong ne bronche pas, baisse
la tête d'un air penaud.
«
Non, non, je ne peux pas vous donner des explications par téléphone, s'excuse le
commissaire, j'arrive. » Le moteur de la voiture tourne
déjà quand il déboule dans la cour du commissariat et part en trombe vers la préfecture de police de Paris.
Effectivement, Jean-Claude Goullin en avait assez vu :
le piège a fonctionné. C'est comme une mèche allumée que personne ne peut
arrêter, un incendie non maîtrisable, un processus qui va au bout de sa
logique. Il sourit, satisfait. Une affaire rondement menée. Il ne lui reste
qu'à faire son rapport. Comme un bon fonctionnaire. Que croyez-vous, même James Bond
doit faire son rapport au terme de ses folles équipées.
Huit jours d'attente, toujours
rien. Manifestement, ça bloque quelque part. Un document aussi important qui se
balade dans la sacoche d'un nationaliste indochinois, ça ne laisse pas
indifférent et devrait faire bouger dans le landerneau politique. Eh bien non,
le document reste planqué, "on" s'est assis sur la marmite pour
éviter les fuites. Pourtant le rapport ultra secret du général Revers [1] sur la situation en Indochine a été divulgué, des exemplaires ont circulé parmi
les sympathisants du Viet-minh, rien n'y a fait. Un rapport marqué en gros « ultra secret » sur la page de garde devrait exciter bien des
convoitises. Mais un secret est-il fait pour rester secret, sinon pourquoi
marquer "secret" ? Une manie de fonctionnaire peut-être. Ces gens-là
en ont beaucoup.
Moi, Jean-Baptiste Sumac, je fais mon boulot, celui pour lequel je suis
payé. Un boulot de tireur de ficelles, m'obligeant à louvoyer dans des milieux
interlopes. Y'a pire comme boulot, on se fait peur parfois mais on ne s'ennuie
pas. N'empêche, à l'heure qu'il est, il devrait bien y avoir quelques
exemplaires du rapport Revers se baladant dans la nature et, dans certains
ministères, on devrait être au bord de la crise de nerfs. À n'en pas douter,
ces ronds-de-cuir veulent étouffer l'affaire. « Il faut donner un petit coup de pouce »
me fait-on comprendre aimablement au
téléphone, excédé de cet enlisement. Alors je donne un coup de pouce au destin
du rapport Revers en aiguillant les
flics vers la légation vietnamienne.
Coup classique de l'indic qui
mange à plusieurs râteliers. Il suffit de le savoir. Quand je parlais de tirer
les ficelles... Et quelques flics modestes du non moins modeste service de
renseignements du ministère de la France d'outre-mer -joli nom du temps des colonies- vont fureter dans
les locaux de la légation et dans ceux du délégué de l'empereur Bao-Daï [2] à Paris, qui est censé jour la carte française. Bingo. Quand on sait
ce qu'on cherche, c'est quand même plus facile de trouver.
Les flics fins limiers dénichent
non seulement une pile du rapport ultra secret du général Revers mais encore des talons de chéquiers avec montant des
versements et nom des bénéficiaires, tous ceux à qui on a graissé la patte pour
qu'ils ferment les yeux. Des noms intéressants d'hommes politiques connus,
d'hommes d'affaires et même d'officiers supérieurs qui sont les mieux placés
pour contrôler les trafics. On y trouve même des hommes d'affaires qui sont
aussi des hommes politiques, à moins que ce ne soit le contraire. Le cumul est
autorisé. Tout ce qu'il faut pour rendre des flics heureux... et pour
désespérer la classe politique. Comme Jean-Claude
Goullin émargeait aussi à la Sécurité du territoire, je suivais les rebondissements avec délectation.
Il faut bien avoir de petits plaisirs dans la vie.
Satan et ses tours diaboliques
-que j'aidais un peu- prenait un malin plaisir à brouiller les pistes et à
envenimer les choses. Il faut dire que les inculpés mentaient avec aplomb,
s'accusaient les uns les autres et se rejetaient la responsabilité. Au-delà des
trafics de piastres [3] que l'affaire avait mise à jour, restait la
question de départ : qui dans le comité restreint de la défense nationale avait
éventé le contenu du rapport et pour quelles raisons ? Pur lucre ou guerre des
clans ? Aucun coupable, tous victimes des circonstances. Du coup, les flics ne
pavoisaient plus du tout, coincés entre ces grosses huiles qui le prenaient de
haut, qu'il fallait ménager et le ministère qui temporisait et intervenait en
douce. Pendant un interrogatoire, l'un des principaux accusés lâcha ces mots
lourds de cynisme : «
Cet argent m'a permis d'acheter les consciences. » Dans sa bouche, le mot "conscience" sonnait comme un gros mot.
Son avocat se récriant contre les
violences faites à son client, clamera dans un ton théâtral fait pour émouvoir
les foules et émerveiller les journalistes : « Quelle est donc la face de Némésis dans cette affaire, la déesse
tenant égaux les fléaux de la balance de la justice ou la déesse vengeresse
cherchant des coupables à tout prix, sacrifiés à l'impéritie du pouvoir
colonial. » C'était subtil, le peuple ne
voulant plus de cette guerre d'Indochine qui lui coûtait si cher pour défendre les intérêts
privés des plus gros colons. En tout cas, à voir le montant des chèques
distribués, ces consciences là valaient cher. Pour vendre sa conscience, le
tout est de faire croire qu'on en a une. Après, c'est affaire de marchandage.
L'a-t-il vraiment prononcé cette
fameuse phrase ? Il s'en défend, plaide l'interprétation. Curieusement, elle ne
figure pas au procès-verbal d'interrogatoire. La greffière est injoignable,
mutée quelque part avec une belle promotion murmure-t-on. Les politiques
parlent pour ne rien dire, les enquêteurs sont muets et le principal accusé
amnésique. Que des éclopés atteints d'intoxication mnémonique collective. Mais
moi, Jean-Baptiste Sumac, je sais de
quoi il retourne. J'ai mon réseau, j'ai mes archives personnelles.
Quelques perles comme cette
curieuse lettre de général Revers où
il se plaint de ses embarras d'argent, enchaine sur une requête discrète pour
obtenir une promotion et solliciter sa cinquième étoile auprès de son ami Roger Peyré qui, paraît-il a le bras
long mais lui causera beaucoup d'ennuis. Cette petite quittance aussi, que j'ai
placée dans une petite jaquette pour mieux la protéger. Elle prouve que le général Mast, [4] ami intime du général Revers, a reçu de l'argent des
milieux nationalistes vietnamiens, ce qui est très vilain de la part d'un
officier supérieur et pourrait lui valoir les plus grands ennuis. Si les
généraux les plus gradés deviennent vénaux, où va la République ! De véritables
pièces de musée rangées à l'abri des regards indiscrets...et des tentations.
Des fois que je ferais des envieux.
Ma collection comprend aussi
d'autres pièces, d'autres documents compromettants auxquels je tiens
particulièrement, prouvant l'agiotage sur la piastre, la monnaie locale
indochinoise, dont par un tout de passe-passe magique, la valeur double entre Saïgon et Paris, désignant les
hauts fonctionnaires qui prennent d'énormes commissions sur les licences
d'exportation qu'ils distribuent aux plus offrants. Mais chut, chuuutt... pas
de pistes malsaines, pas de noms, c'est mon assurance vie (ou de survie). Mais
ceci est un autre problème.
Une affaire dans l'affaire, le
syndrome des poupées russes; ou quand une affaire peut en cacher au moins une
autre. Peut-être ouvrirais-je sur mes vieux jours un musée des scandales - il y
a bien un musée des horreurs-, pour remettre
les hommes et les choses à leur place, déboulonner quelques statues trop
arrogantes, raturer des panégyriques, barbouiller de ridicules les
écornifleurs, confondre les hagiographes et rendre ce beau monde un peu plus
humains. Que de travail en perspective !
Depuis plusieurs semaines, malgré
les fuites organisées, black-out complet. Ça tourne au gag tous ces politiques
assis sur le couvercle de la marmite. Combat d'arrière-garde logique, tous les
partis politiques ayant quelque chose à se reprocher. Donc nouvelle 'Union
sacrée' mais ceux-là ne sont pas à la hauteur d'un Clémenceau. Nouveau coup de fil laconique et irrité malgré la
politesse de façade :
« La plaisanterie a assez duré, faites le nécessaire pour que les citoyens
sachent la vérité. » Citoyen et vérité dans la même
phrase, c'est mauvais signe, "on" s'inquiétait vraiment. 'On'
m'intimait cette fois de faire plus que le nécessaire.
Cette litote signifiait faire
parvenir à es journalistes triés sur le volet des morceaux choisis du rapport Revers, quelques indices sur le
trafic de piastres, quelques pistes sur les gros bonnets impliqués, comme on
appâte les poisons avant la pêche. Mais cette nouvelle tentative, pourtant fort
bien peaufinée, fit long feu. Le scandale repris par la presse dura quelques
jours avant de disparaître de la une et des infos à la radio.
Manifestement, les combines
indochinoises n'intéressaient pas les Français. Malgré mes efforts, le public se passionnait
plutôt que la crise ministérielle qui durait depuis trois semaines avec des
épisodes à rebondissement, les vrais départs et les fausses sorties, les
pronostics sur les futurs "ministrables". Les gens discutaient des
possibles et des probables, suivaient le défilé des "consultés"
-c'est ainsi qu'on les nommait à l'Élysée-
qui rappliquaient dare-dare quand ils étaient convoqués par le président Vincent Auriol à la figure de Grand Commandeur
dernier défenseur de la République.
Ni la nomination de Georges Bidault qui un temps calma les
esprits, ni l'accident d'avion suspect qui coûta la vie à des gens travaillant
sur l'affaire des piastres, Jean-François
Armorin en particulier, l'envoyé spécial du journal
Franc-tireur. On disait dans les milieux
médiatiques, qu'il rapportait un dossier explosif disparu avec lui dans le
golfe Persique. Le dossier explosif avait dû exploser dans l'avion et seuls les
poissons connaissaient les secrets de Jean-François
Armorin. Allez faire parler des poissons !
Quand même, les politiques
lâchaient du lest, ils lâchaient surtout les deux généraux cinq étoiles -pas du
menu fretin quand même- mouillés dans cette affaire et mis en douceur sur la
touche. La tempête se calmait de nouveau, l'émotion retombait absorbée par les
événements du quotidien et les Français apparemment blasés de ce chassé-croisé entre l'affaire des généraux et l'affaire des piastres.
Toute cette effervescence avait eu la vertu d'enterrer une autre affaire -celle
des bons d'Arras- qui m'avait un
temps empêché de dormir. [5] À mon grand soulagement, l'information
devenait de plus en plus vite obsolète. Les Français n'étaient pas prêts de recouvrer la mémoire.
Troisième coup de fil crispé,
inhabituel. Je sentis d'emblée l'irritation rentrée dans la voix de mon chef,
l'exaspération contenue mais très perceptible pour quelqu'un d'entraîné comme
moi. Cette fois, je devais mettre le paquet et trouver très vite une bonne
idée, il en allait de mon avenir et de ma prime de rendement. C'est en
discutant avec Jean-Claude Goullin
que vint la solution : sortir du cadre national, prendre le monde à témoin des
turpitudes françaises.
La technique restait la même, seul le champ
d'application différait. Et quand la semaine suivante, ''Le New York Times''
dévoila les fuites de secrets miliaires de l'Alliance
atlantique, provoqué sans doute par la
négligence des représentants français -traduisez "le général Revers"- ce fut un beau tollé dans la presse
française. La nouvelle s'abattit comme une déferlante sur un paysage politique
fragile sans résistance face à cette accusation à peine voilée. La déferlante
éclaboussa bien du monde et le président de la république dut sortir de son
rôle et intervenir en personne.
Pour endiguer le climat
détestable qui régnait, l'Assemblée nationale crut bon de constituer une commission d'enquête
parlementaire qui créa rapidement un climat détestable en pointant du doigt les
béances de l'enquête. Certains suggéraient même que toutes les erreurs commises
n'étaient pas forcément innocentes, qu'on avait laissé filer en Argentine le
pivot de l'affaire, le fameux Roger
Peyré. Le gendre du président de la république était violemment attaqué par
certains journaux. Bref, l'affaire devenait vraiment politique, ce qui en
chagrinait certains et en faisait jubiler d'autres.
Nouvelles péripéties qui avaient
le don de m'exaspérer. Malgré l'instinct qui me guidait souvent dans ces
occasions, ma situation se dégradait. Mais quand la situation vous échappe,
quand vous ne pouvez plus agir sur les événements, aurait dit Jean Cocteau,
feignez de la dominer et d'en tirer les ficelles. Je ne tardai pas à recevoir
un nouveau coup de fil attendu, classique d'une hiérarchie qui sort le
parapluie : «
Nous avons décidé de rompre le contact. Les choses sont allées trop loin.
Décrochez. » Et je raccrochais.
Autre précepte important : ne pas
mettre tous ses œufs dans le même panier. Je savais, toujours par Jean-Claude Goullin l'homme qui filait Duong et ancien des services spéciaux
(SDEC),
qui se cachait derrière les coups de téléphone anonymes. Le ministre des États
Associés, nouveau nom de la France d'outre mer, avait joué avec le feu en voulant court-circuiter
l'enquête du général Revers, qui ne
lui plaisait pas, et s'était brûlé les doigts. Et maintenant, tout le monde se
demandait comment se sortir de ce guêpier.
Moi comme les autres. En fait,
personne ne comprenait qui faisait quoi, qui essayait de manipuler qui : les
politiques qui tentaient de tirer las marrons du feu, un coup les partis au
pouvoir SFIO et MRP, un autre coup le PCF et le RPF, les deux extrêmes alliées pour la circonstance,
les services spéciaux, SDEC et DST qui se tiraient dans les pattes ou se
concurrençaient. Cette fois, "on" me téléphona pour m'intimer de
décrocher. C'est le terme qu'utilisent les militaires pour sonner la retraite.
Sauve qui peut, je pris quelques
affaires et, à bord de ma traction avant, filais non pas à l'anglaise mais dans
le repaire de mon ami Roger, bien à
l'abri des vents dominants quelque part dans un causse de Lozère. Je retrouvai
avec soulagement la paix et la sérénité des paysans des austères paysages de l'Aubrac, le contraste
entre les rues sombres de Saint-Chély d'Apcher, bourg minier en déclin, qui se perdent dans la
montagne, et la mélancolie colorée des jours d'automne, quand la forêt étale
ses teintes chaudes et mordorées, quand la pluie se transforme en matins
filandreux, quand la vie ralentit et que le temps s'efface.
Je retrouvais avec
tendresse Roger qui fumait son
éternelle cigarette, bien calé dans un fauteuil en rotin, ses longues jambes
croisées devant l'immense cheminée où pendait un énorme jambon.
Je savais que ça ne durerait pas
-l'aurais-je seulement souhaité- et que cette affaire en révélerait bientôt
d'autres, les trafics des hauts fonctionnaires jouant sur le cours de la
piastre [3],
la monnaie locale indochinoise, ou les "avantages occultes" consentis aux plus hauts gradés de l'armée,
dont les généraux Mast et Revers, qu'on ne tarda pas à nommer "l'affaire des généraux".
Affaire après affaire, la République
tricotait son linceul.
Notes et références
[1] En
1949, le général Revers rédige un rapport d’inspection concernant l’Indochine
proposant d'évacuer certaines places fortes, de constituer une armée
vietnamienne, des pouvoirs concentrés… et dénonçant le trafic des piastres. Du fait
de la divulgation de son rapport, il sera limogé par René Pléven, ministre de
la défense.
[2] Bao-Daï : vietnamien pressenti par la France pour diriger le pays sous l'égide de l'ancienne colonie. Représentant fantoche et sans volonté où, dans son entourage, régnait la plus grande discorde.
[3] L’affaire des piastres : scandale financier et politique pendant la guerre d’Indochine. Sur le principe, il consistait de jouer sur le taux de change pour les transferts entre l’Indochine et la France, taux fixé à l’époque à 17 francs/1945 alors que sa valeur était au maximum de 10 francs sur les marchés asiatiques.
[4] Ancien résident général en Tunisie, le général Mast est mis en réserve après « l’affaire des généraux »
[5] L’affaire de bons d’Arras : Antoine de Récy, gaulliste, ancien héros de la Résistance, doit son élection de député à un nommé Dordain qui l’entraînera dans le vol de 100 millions en bons du trésor à la Trésorerie générale d'Arras. Il finira par reconnaître sa participation.
<<< • • Ch. Broussas, Revers - Feyzin, 19 juin 2010 - © • cjb • © • • >>>
<<<<<• • maj 15 janvier 2016 - • cjb • • >>>>>
[2] Bao-Daï : vietnamien pressenti par la France pour diriger le pays sous l'égide de l'ancienne colonie. Représentant fantoche et sans volonté où, dans son entourage, régnait la plus grande discorde.
[3] L’affaire des piastres : scandale financier et politique pendant la guerre d’Indochine. Sur le principe, il consistait de jouer sur le taux de change pour les transferts entre l’Indochine et la France, taux fixé à l’époque à 17 francs/1945 alors que sa valeur était au maximum de 10 francs sur les marchés asiatiques.
[4] Ancien résident général en Tunisie, le général Mast est mis en réserve après « l’affaire des généraux »
[5] L’affaire de bons d’Arras : Antoine de Récy, gaulliste, ancien héros de la Résistance, doit son élection de député à un nommé Dordain qui l’entraînera dans le vol de 100 millions en bons du trésor à la Trésorerie générale d'Arras. Il finira par reconnaître sa participation.
<<< • • Ch. Broussas, Revers - Feyzin, 19 juin 2010 - © • cjb • © • • >>>
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