LE GRAND BRÛLE Commémoration
De Verjon jusqu’à Pressiat,
Du Poisoux jusqu’à Cuisiat,
Que de noms gravés dans la pierre
Rappelant l’horreur de la guerre.
Du Poisoux jusqu’à Cuisiat,
Que de noms gravés dans la pierre
Rappelant l’horreur de la guerre.
Autant de noms qui ne parlent guère
Liés d’abord à un temps de misère,
Autant de noms résonnant encore
En contrepoint au creux des cœurs.
Liés d’abord à un temps de misère,
Autant de noms résonnant encore
En contrepoint au creux des cœurs.
Des noms nimbés en lettres de feu,
Comme un rappel d’un temps douloureux,
Mois souillé, rougi d’une saison
Traversée par les destructions,
De folles années de déraison
Consumant ici tant de maisons.
Comme un rappel d’un temps douloureux,
Mois souillé, rougi d’une saison
Traversée par les destructions,
De folles années de déraison
Consumant ici tant de maisons.
Ce fut là dans la douceur matinale
D’une si belle journée estivale
Que loin semblait-il du fracas des armes,
Implacablement, se noua le drame
Qui frappa un sombre jour de juillet,
Tombant sans pitié comme un couperet.
D’une si belle journée estivale
Que loin semblait-il du fracas des armes,
Implacablement, se noua le drame
Qui frappa un sombre jour de juillet,
Tombant sans pitié comme un couperet.
Aujourd’hui, dominant un flanc de la colline
Dans la douce lumière aux teintes opalines,
Planté fièrement en multiples entrelacs
En Chevalet, entre Roissiat et Chevignat,
S’inscrit dans le ciel cet ultime témoignage
D’une sauvagerie venue du fond des âges.
Dans la douce lumière aux teintes opalines,
Planté fièrement en multiples entrelacs
En Chevalet, entre Roissiat et Chevignat,
S’inscrit dans le ciel cet ultime témoignage
D’une sauvagerie venue du fond des âges.
Aujourd’hui, et pour longtemps encore, surgissent,
Comme autant de colonnes émergeant des abysses,
Les masses épurées de ces blocs de pierre
Offertes dans ce décor comme une prière
Dans le silence et la sérénité du lieu,
Une histoire écrite ici en lettres de feu,
Symbole igné de bâtiments qui s’écroulent,
Symbole enfin de l’autodafé du Grand Brûle.
Comme autant de colonnes émergeant des abysses,
Les masses épurées de ces blocs de pierre
Offertes dans ce décor comme une prière
Dans le silence et la sérénité du lieu,
Une histoire écrite ici en lettres de feu,
Symbole igné de bâtiments qui s’écroulent,
Symbole enfin de l’autodafé du Grand Brûle.
Aujourd’hui, au long du chemin du Chevalet,
Quand on est parvenu à la fin du trajet,
On ne ressent nul ressentiment, nulle haine,
Même si les cœurs sont encore gros de peine,
Lorsque les visages deviennent plus sévères
En se remémorant les malheurs de naguère,
Venant communier dans ce rappel de l’Histoire
Pour mieux accomplir le travail de mémoire.
Quand on est parvenu à la fin du trajet,
On ne ressent nul ressentiment, nulle haine,
Même si les cœurs sont encore gros de peine,
Lorsque les visages deviennent plus sévères
En se remémorant les malheurs de naguère,
Venant communier dans ce rappel de l’Histoire
Pour mieux accomplir le travail de mémoire.
<< Ch. Broussas • Carnon •
Mauguio ° © CJB ° • 28/02 2017 >>
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire