Par beau temps, il y a tout là-haut dans le ciel
Des oiseaux éclatants qui planent, à leurs ailes
Suspendus, admirant de nouveaux paysages,
En quête d’oubli, en quête d’un absolu
Où le présent s’abolit, où rien n’est plus,
Bien loin de tout dans cet horizon sans nuage.
Parfois, se dessine aussi un autre décor,
De la place de Roissiat des lueurs diaphanes
Filtrent la lumière au-dessus de la montagne,
Irisant l’azur de reflets multicolores
Qui étincellent pour s’engouffrer dans la pente
Et fusent dans l’air comme une étoile filante.
Il y a, quand le ciel bas écrase les formes,
Ce sentiment diffus qu’il n’y a plus de normes,
Ces brumes matinales poisseuses qui traînent
En reptation sur le sol gras et s’égrainent
En myriades d’étoiles dans le soir tombant,
Noyant les perspectives en effaçant le temps.
Ce ciel changeant au-dessus du mont Myon,
C’est bien le temps contrasté des quatre saisons,
Une torpeur des après-midi pluvieux,
L’éveil printanier qui perle de tous ses feux,
Une nature qui se rouille puis décline
En un silence glacé qui donne le spleen.
Ainsi, le cycle éternel d’un temps estival
Se métamorphose alors en un froid hiémal.
<< •• Christian Broussas –Sur le mont- 18/09/2017 •• © cjb © •• >>
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