samedi 21 mars 2020

Petits riens et je ne sais quoi

   

Histoires suisses

Ça n’a pas de sens

C’est l’histoire d’un Suisse et d’un Français qui habitent juste à la frontière. Le Suisse dit au Français
- Sais-tu donc que la frontière traverse mon jardin. Si j’écarte les jambes, j’ai une jambe en Suisse et une jambe en France… 
Le Français le regarde en souriant et lui répond :
- Et ta queue, elle n’serait pas en  zone franche par hasard !
Le Suisse ne se démonte pas et, du tac au tac :
- Ben, ça dépend…  si tu tires à gauche, elle est en France et si tu tires à droite, elle est en Suisse… Enfin, ça dépend dans quel sens tu es !
Le Français lui sourit et dit :
- Et les boules, hein, tantôt elles sont d’un côté, tantôt elles sont de l’autre je suppose, ça ne m’étonne pas que les Suisses soient NEUTRES.
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Histoire de métiers
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- Mon mari était boucher.
- Mon dieu, bouché, dites-vous ?
- Ben oui…
- Et il n’a jamais essayé de se faire déboucher !
- Mon mari était tailleur.
- Ah, il était ailleurs, alors il n’était jamais là !
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Histoire d'une naissance 
C'est une femme qui est en train d'accoucher mais le bébé ne veut pas venir et ça dure, ça dure...
Alors, le mari qui n'y tient plus, s'adresse à la sage-femme en criant : « Vite, vite, téléphonez à un huissier en lui disant que c'est urgent,Téléphonez à un huissier ! »

La sage-femme, ahurie, pense que le mari a pété les plombs. Comme elle ne réagit pas, le mari lui crie à nouveau, à la limite de l'apoplexie : « Faites quelque chose... Vite, vite, téléphonez à un huissier en lui disant que c'est urgent, très urgent, que c'est pour une expulsion ! »

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Le GPS
- Avez-vous lu la dernière statistique du ministère des transports ? Et bien, elle prouve que les femmes ont moins d’accidents que les hommes.
- D’accidents cérébraux ?
- Mais non, d’accidents de la route !
- Ah, ben c’est évident…
- Et pourquoi donc, je vous prie ?
- Tout simplement parce que les hommes les évitent… D’habitude, les hommes leur font du rentre dedans… mais pas sur la route… Toute règle souffre d’exceptions, n’est-ce pas !- C'est curieux quand même...
- Non, non, pas du tout. Le femmes au volant s'en prennent plutôt aux portails, aux murs de clôture, de garage. Il semble qu'elles aient développé une véritable phobie des murs, y'a guère que la muraille de Chine qui puisse leur résister !
- Bof, vous dites n’importe quoi.
- Pas du tout. Pas du tout. Tenez, je viens d’acquérir le dernier gps, un petit bijou de technologie, avec une option très spéciale qui n’est accessible qu’aux hommes et qui s’intitule "femmes à l’horizon".
- Ah, vous dites vraiment n’importe quoi.
- Pas du tout. Quand il en détecte une, il m’avertit immédiatement : « Femme au volant, faites demi-tour, femme au volant, faites demi-tour ». La dernière fois, j’ai tout juste eu le temps de monter sur le trottoir. Et qu'est-ce que je vois dressée devant moi telle la statue du Commandeur : une fliquette ! À croire qu'elle sortait de la bouche d'égout... J'eus beau lui expliquer que c'était la faute de mon GPS, elle a refusé de me croire.
Et je me suis chopé une prime… comme quoi, y’a pas de justice !

Après, dans les statistiques, on va dire que les hommes montent sur les trottoirs deux fois plus les femmes… vraiment, y’a pas de justice !
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Adam et Ève
Au-delà des différences physiologiques, quelle différence y a-t-il donc vraiment entre un homme et une femme ?
Pour mieux comprendre, prenons un exemple à partir du symbole ô combien représentatif de la pomme.
Quand Ève voit la pomme, que fait-elle ? Be, tout simplement, elle la bouffe, elle la croque à belles dents sans se préoccuper des pépins, et pourtant, des pépins après, elle en a eus !

Quand Adam, qu’on appellera en l’occurrence Newton, voit tomber une pomme, que fait-il, est-ce qu’il la bouffe bêtement. Point du tout, il la contemple longuement et se demande pourquoi il se l’ai prise sur la tronche alors qu’elle aurait tout aussi bien pu s’envoler dans le ciel ou se dérober à sa convoitise comme les pommes d’or du jardin des Hespérides.
C’est ainsi qu’une simple pomme devint l’élément fondateur de la gravitation universelle. Il avait transformé un simple objet en une loi de la physique et son symbole en représentation métaphysique !

Fortiche le mec, chapeau à Adam-Isaac, alors qu’avec Ève, on ne sait même pas si c’était une Golden, une Grany ou une Canada !
Depuis, tous les archéologues et les anthropologues du monde cherchent désespérément les pépins d’Ève et c’est  entre eux une véritable pomme de discorde !
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 Gros cochon, porc, verrat
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LA LOIRE

Je suis née paisiblement à l’abri d’une belle montagne, bercée par la brise qui caresse souvent les plateaux ardéchois. Mais ne croyez pas que je suis une belle endormie, je peux aussi, beaucoup plus loin en aval, me mettre en colère et brasser des flots furieux.
Il paraît que je suis l’un des derniers fleuves sauvages d’Europe, alors il faut bien que je fasse honneur à ma réputation !

« Quelle direction prendre ? », me suis-je demandée, perplexe. À l’est, pour mélanger mes eaux à celles du Rhône et me jeter dans cette mer fermée qu’est la méditerranée : très peu pour moi. Au sud, oh, ça ne me dit rien, il y fait trop chaud. Au nord, oui au nord, filer à travers la France, la traverser pour aller jusqu’au Rhin, le frère jumeau du Rhône dont, dit-on, les chutes sont exceptionnelles. Ah, les chutes de Rhin, j’en suis jalouse d’avance !

J’ai donc filé au nord mais… paf, j’ai pris un de ces calottes ! Je me suis heurtée à une barre rocheuse que je croyais transpercer sans péril ; présomptueuse ! J’ai ainsi, toute piteuse, sans m’en rendre bien compte, été déviée à l’ouest. Mais j’y ai gagné, j’ai rencontré un ami avec qui je me suis alliée. Nous avons mélangé nos eaux et je l’ai appelé mon Allier. À deux, je me sentais plus forte et on a décidé de foncer plein ouest, émerveillée par un large val baigné par une douce lumière (douceur angevine)

Nous sommes passés rapidement à Orléans, mon Allier m’a dit « pas intéressant, il n’y a paraît-il que des pucelles là-bas » puis Tours où bien sûr, il avait peur qu’on lui joue des tours mais nous nous sommes ensuite vautrés dans la douceur angevine. Que la région est belle, si agréable par ici : on devrait y construire de grands et magnifiques châteaux où les belles dames pourraient exhiber sans retenue leurs superbes parures dans des demeures dignes des plus grands rois.

J’y serais une princesse vaporeuse, au port alangui par le sommeil, dans les bras d’un prince fier et grand seigneur qui serrerais avec amour sa "belle au bois dormant".  Je ne regrettais en rien le nord et les fameuses "chutes de Rhin". Je m’étais fait d’autres amis, des affluents qui grossissaient mes eaux, me fortifiaient pour m’entraîner au loin vers des terres inconnues qui, tout à la fois,  me transportaient, me donnaient le vertige et me faisaient froid dans le dos.

Il ne restait plus qu’à se laisser porter par les eaux vives mais arrivée en vue de Nantes, on m’arrêta en me disant : « Oh malheureuse, n’allez pas plus loin, vos eaux seront un jour rougies par les Colonnes infernales de Carrier », d’autres me mirent en garde contre la tentation bretonne, « Oh la, n’allez pas au nord, souvenez-vous du dicton "Tête de Breton, tête de cochon" » et les cochons, ce n’est pas ce qui manque là-bas,  alors je me résolus à me jeter à l’eau en quelque sorte, à me jeter dans les bras de l’Océan atlantique, de mélanger mes eaux douces à ses eaux salées, de nous enlacer dans la douceur du Gulf Stream ou à rejoindre la quiétude de la mer des Sargasse .
À moins que nous ne tombions tous les deux dans le gouffre d’un cyclone ou pire, qui sait ? Ô toi immense Océan leTitan, fasse que ton père le grand Ouranos nous préserve du triangle des Bermudes !

 
                           
    
<< Christian Broussas – Petits riens... - 04/09/2019 - © cjb © >>

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