J’ai dans la tête un bruit récurrent
Qui me vrille parfois les tympans,
Du grand fracas de tôle froissée
Solde d’une terrible journée,
Fossoyeur de tant de souvenirs
Disparus avant de se ternir.



Des souvenirs perdus, retrouvés
Et qui s’éloignent de mes pensées,
Autant de trous noirs qui m’exaspèrent
Et brouillent tous mes points de repère.
Oui, je m’en veux, remords de l’oubli, 
Tout me lasse, m’éloigne de lui.
Oui, Il y a déjà fort longtemps
Et c’était dit-on un autre temps.

Si un jour son ombre s’étendait,
Couvrant nos souvenirs imparfaits
Que reconnaitrait-il ici-bas,
Que penserait-il de tout cela ?
Peut-être, me reconnaîtrait-il
Quelque part dans cette grande ville,
Dans cette expression qui le frappe,
Trahie par la larme qui m’échappe ?

Nous étions presque alors des enfants
Et avant, c’était si différent,
Vraiment mieux ou pire, je ne sais,
Le passé est très souvent surfait. 

C’était il y a bien trop longtemps,
Nous avions à peine vingt ans.

À Constantin…

 

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<< Ch.Broussas Constantin
28/11/2023 >>
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