Il y a déjà bien longtemps
Mais c’est ainsi, le temps est le temps,
Ô non, vous ne pouvez pas savoir…
Bien sûr, ceci est mon histoire,
Qui pourrait sembler si personnelle
Et fut en tout cas pour nous si belle.
Dans une lointaine banlieue,
Un coin pas vraiment béni des dieux,
Sans les attraits d'une belle ville,
-Oh, dieu que le temps est servile-
On ne sait pas trop comment est née
Cette fabuleuse amitié.
Il n’y a rien à en dire, rien
Pouvez-vous penser, gens de bien
De cette amitié mutilée
Et qui s’est bien trop vite arrêtée,
Mais n’en est-il pas toujours ainsi
Toujours, gens d’ailleurs et gens d’ici.
J’ai dans la tête un bruit récurrent
Qui me vrille parfois les tympans,
Du grand fracas de tôle froissée
Solde d’une terrible journée,
Fossoyeur de tant de souvenirs
Disparus avant de se ternir.
Des souvenirs perdus, retrouvés
Et qui s’éloignent de mes pensées,
Autant de trous noirs qui m’exaspèrent
Et brouillent tous mes points de repère.
Oui, je m’en veux, remords de l’oubli,
Tout me lasse, m’éloigne de lui.
Oui, Il y a déjà fort longtemps
Et c’était dit-on un autre temps.
Si un jour son ombre s’étendait,
Couvrant nos souvenirs imparfaits
Que reconnaitrait-il ici-bas,
Que penserait-il de tout cela ?
Peut-être, me reconnaîtrait-il
Quelque part dans cette grande ville,
Dans cette expression qui le frappe,
Trahie par la larme qui m’échappe ?
Nous étions presque alors des enfants
Et avant, c’était si différent,
Vraiment mieux ou pire, je ne sais,
Le passé est très souvent surfait.
C’était il y a bien trop longtemps,
Nous avions à peine vingt ans.
À Constantin…
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<< Ch.Broussas • Constantin • 28/11/2023 • >>
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