vendredi 15 janvier 2016

Les Chevessand 2, L'itinéraire de Micha

 

Je me suis souvent demandé ce que représentait Micha dans cette famille à l’histoire mouvementée : une figure cubiste, synthèse des anonymes qui s’étaient succédé comme on se passe le témoin, drainant dans sa vie aventureuse leurs rêves et leurs espoirs, ou une résurgence du colonel Henri Chevessand, celui qui lançait sa rage de vivre à travers l’Europe en guerre. Et lui Micha clamait son défi dans une fuite en avant, un démenti aux frilosités de sa classe.

Peut-être lui prêtais-je plus de profondeur qu’il n’en avait vraiment, lui que j’ai découvert par des photos de circonstance, dont l’une prise à l’occasion de son premier mariage me permit de mettre un visage sur des noms rencontrés au hasard des correspondances. Lui que j’ai côtoyé ensuite à travers les nombreuses lettres –on écrivait beaucoup à son époque- envoyées à sa famille, son père pour l’apaiser, sa mère pour lui réclamer de l’argent, sa sœur Geneviève pour plaider sa cause, à des amis ou des correspondants qui me sont restés inconnus.

Curieux art que possédait Micha de s’adapter ainsi à ses locuteurs : déférent avec son père, jouant le jeune homme respectueux, jurant de s’amender, requérant ses conseils, dévoué et aimant envers sa mère, écrivant à "sa petite Ma adorée", prenant des nouvelles de sa santé, paternel enfin envers sa jeune sœur, lui donnant des conseils d’un air condescendant. Mais jamais il n’évoquera la vie qu’il menait, une vie fastueuse avec sa femme Estelle et sa belle-sœur Gabrielle dans les palaces des villes d’eau où on les voyait souvent. Décalage, courriers d’objectifs où l’essentiel est de "faire plaisir", de donner une image valorisante de soi. Duplicité contrôlée, Micha joue au bon fils mais la famille, pas dupe et réaliste, gagnera finalement.

D’après les mémoires de sa sœur Geneviève, il fut un enfant plutôt taciturne et solitaire, ‘un beau ténébreux’ sportif que son père incita à s’engager dans l’armée. Ses accès de violence lui valent d’être renvoyé de son collège, il s’ennuie, en veut à tout le monde et fugue plusieurs fois pour ‘découvrir le monde’, finit en désespoir de cause par choisir l’armée mais, déjà "accro" au jeu, il hante les casinos de la côte d’Opale. Menacé de prison pour dettes, il préfère l’exil doré de l’Angleterre. Une nouvelle fois, il promet à son père de s’amender, demande pardon à sa chère mère qui lui envoie moult mandats dans son douillet appartement londonien, qu’il s’empresse de dilapider dans les casinos.

    
Casinos de la Côte d'Opale

Rien n’y fit, pas même le rappel par son père, de la référence, la figure tutélaire du colonel Henri Chevessand. A Londres, il se lie d’amitié avec Andrew, amateur de casinos lui aussi et séduit par l’allure décontractée, cet air si naturel qui sied si bien aux Français, tel en tout cas qu’il apparaît dans l’imaginaire anglais. Margerie, la femme d’Andrew, est elle aussi séduite par le "beau ténébreux" dont elle devint l’amante et qu’il finit pat enlever. Chevauchée fantastique jusque dans le Sussex où ils se cachent dans un vénérable manoir au charme suranné dans cette campagne anglais où son entregent fait sensation, et vivent une courte lune de miel.

Micha est amoureux et pour Margerie, il se sent prêt à tout, même à travailler comme professeur de tennis dans la bonne société locale. Rôle mondain qui lui convenait à merveille, dont il parlait dans ses lettres avec enthousiasme. Y croyait-il vraiment, malgré ses déclarations à sa sœur Geneviève ? Toujours est-il que son optimisme fut de courte durée puisque cette relation passionnelle s’effrita rapidement. Dans ses lettres, il devint plus évasif, les éloges qu’il faisait de Margerie s’espacèrent, remplacées par la description de cette société provinciale qu’il raillait avec plaisir et l’aveu de ses soucis d’argent.

Toujours est-il que Margerie s’enfuit aux Etats-Unis, disparaissant dans l’anonymat du monde new-yorkais tandis que Micha regagnait la France en implorant sa famille de lui venir en aide, ce qu’elle fit, non sans compensations.

Grâce à ses appuis, elle parvint à lui faire réintégrer l’armée, ce que ce fils ingrat ne lui sut gré, puisqu’il s’empressa de déserter une nouvelle fois pour rejoindre Margerie à New-York. Malgré des lettres repentantes où il mettait ses égarements sur le compte de sa passion dévorante pour Margerie, la famille lui coupa les vivres et il connut à New-York une vie très difficile. On sait fort peu de choses de son existence là-bas, ses lettres se faisant rares, n’écrivant guère qu’à sa sœur Geneviève à qui il confiait ses espoirs et ses craintes puis l’immense joie d’avoir réussi à retrouver Margerie.

Son silence même trahissait ses difficultés dans ce monde inconnu qu’il découvrait avec autant de curiosité que d’appréhension. Il n’aimait guère cette énorme ville bigarrée où les gens manquaient de savoir-vivre, goutte d’eau dans cet océan d’indifférence. Jamais il ne retrouva avec Marjorie la complicité qu’ils avaient connue en Angleterre, l’intimité du Sussex. Margerie s’éloignait inéluctablement de lui encore une fois, la fatigue qu’il ressentait face à une femme insaisissable qu’il ne se résout ni à retenir ni à quitter, se sentant mendiant à ses pieds, étranger à sa nouvelle vie, ses efforts dont il présageait l’inanité. Séparation définitive cette fois : elle s’envola vers le soleil californien comme on s’enfuit vers un nouvel espoir, il rejoignit les brumes alpines sans réactions, sans volonté, uniquement porté par les contraintes du quotidien après les fastes londoniens et l’aventure américaine.

L’air des alpages, les paysages familiers de son enfance au-dessus de Saint-Jean de Maurienne, le laissèrent indifférent. Rien ne l’intéressait de ce qui se passait autour de lui ou de ce qu’on pouvait lui dire. Son Père l’emmenait marcher dans la montagne, de longues marches souvent silencieuses, il suivait un cousin dans les estives, parcourant les entiers muletiers, retrouvant parfois un berger, un ami d’enfance "resté au pays" qui le regardait comme un revenant. Il avait l’air absent, ignorant cette nature grandiose aux pics majestueux et aux à-pics vertigineux qui lui semblaient hostiles.
Quand la famille lui présenta une charmante jeune fille, Estelle Chavillaz, beau parti d’une des plus vieilles familles de la vallée, il pipa mot bien qu’il n’en pensât pas moins. Lui le rebelle resta sans réactions. Sa mère, dûment chapitrée, entreprit de le sonder, lui présenter cette union sous un jour très favorable, lui vantant le port et les manières de la promise. « Sa principale qualité doit être sa dot et le réseau qu’elle draine vers la famille » se contenta-t-il de conclure pour tout commentaire. Lucide et sans illusions sur la famille.

   
Saint-Jean de Maurienne

C’est à cette époque lors d’un voyage à Lyon, qu’il se fit tatouer sur le bras gauche l’inscription « Fatum », pas pour signifier "les choses sont ainsi", aucune volonté existentielle dans sa démarche, il est ainsi et rien ne peut le changer. Famille et manigances ou pas. Conflit larvé avec ce père au caractère très différent, volontaire et "méritocrate", qui se désespérait d’un fils se laissant porter par la vie et ses instincts. Le premier contact fut sans intérêt et il serait bien incapable aujourd’hui de le relater. Mais il se laissa faire comme s’il avait décidé de donner raison à la famille.

Aucune volonté de contester, de s’y opposer. Bien qu’il tînt à sa sœur des propos louangeurs sur Estelle, cette femme « qu’il n’attendait plus », cette union l’arrangeait plutôt et rejoignait l’intérêt de la famille. Il reprenait sa place dans la catégorie "bon fils" avec les avantages financiers afférents. Mais c’était sans compter le rôle malin du "fatum" cher à Micha. Dans une lettre, il parle de ces gênes millénaires qui sont en lui, malgré lui, l’entraînant vers son destin par la force de tous ces destins ancestraux intériorisés, cristallisés à travers les générations. Il pensait aussi, contre toute logique, qu’il pourrait augmenter sa capacité d’autonomie, au-delà de sa lignée, gagnant un certain degré de liberté face à toutes ces générations où se fondait l’individu.

La durée n’est plus linéaire, elle devient assemblage de tous les parcours qui constituent la fresque familiale. Des interférences, des juxtapositions qui fractionnent le » temps et lui donnent la profondeur d’une autre dimension. L’espèce tend à récupérer l’individu comme Micha se débat avec la famille.

Micha et Estelle vont vite découvrir qu’ils sont faits pour s’entendre : mêmes rêves, mêmes aspirations à s’émanciper de la pesante tutelle familiale, même fascination pour une vie au-dessus des contingences. « Vie d’absolu, proclame Micha, toute vouée à l’esprit et aux plaisirs. » Estelle applaudit. Voilà qui lui va fort bien, elle qui ne pense que belles toilettes et réceptions fastueuses. Vie courte peut-être mais sans contraintes, assumée, revendiquée même comme l’expression de leur rêve d’absolu. Vie trop courte pour ne pas courir le risque de la gaspiller. Bien sûr, les familles vont réagir mais trop tard, les tourtereaux se sont envolés et mènent leur vie à leur guise dans tous les endroits d’Europe où on s’amuse.

Estelle adore cette vie d’insouciance et d’errance mondaine où elle côtoie le gotha européen, ses lieux favoris et ses rites, elle peut s’y adonner totalement maintenant qu’elle a acquit le statut libérateur de femme mariée. Au moins dans ce milieu. Micha est prêt à se laisser guider dans ce monde qui l’attire, à se laisser entraîner dans le tourbillon d’une fête éternelle. La vie comme une bulle onirique où le désir perd de son sens, où la volonté se dilue dans la douceur de vivre.

Le circuit du "voir pour être vu" est parfaitement balisé, épousant les saisons, faisant et défaisant les modes, promouvant ses représentants de leur présence huppée. Dans ce tour d’Europe obligé des concours hippiques du printemps, des munificentes expositions d’automnes frémissants de capelines irisées, des galas d’étés languissants sous les ombrelles multicolores de Cannes ou de Deauville, des longs hivers dans l’ambiance feutrée de Saint-Moritz, la patine surannée des soirées de Marienbad [1] ou de Karlsbad. [2]

   
Karlsbad et Marienbad

Douze ans de cette vie à côté de la vie, sur une autre planète, un monde protégé des réalités par ses privilèges, caste qui se croyait libérée de ces contingences. Il n’en reste guère que quelques photos parues dans ces magazines qui font rêver les peuples. « Tout n’a qu’un temps », semblait dire Micha qui voyait la vie comme une table de jeu où personne ne peut gagner à tout coup. Son "fatum" était décidément dans une mauvaise passe. Ils avaient réussi à dilapider leur immense fortune en ces douze années qui étaient passées sans qu’ils s’en aperçoivent vraiment.

Rattrapés par la réalité, le trio s’enfuit, se terra un moment puis se délita. Après des mois d’une nouvelle errance suivie par la cohorte des créanciers, Ils font encore illusion dans les palaces de Vienne ou de Prague, où ils jouent les attractions, les Français insouciants, sûrs d’eux, irrévérencieux, boudeurs, légers, incarnant cette permanence française qui fait, paraît-il, son charme.
On les retrouve encore dans des spectacles hippiques, concours de dressage où excellait Micha, Estelle et Gabrielle jouant les écuyères éthérées, puis de loin en loin présidant des galas dans des clubs huppés ou au Rotary.

Et puis plus rien. J’apprendrais, par une lettre à quelle Geneviève conservait jalousement, que les deux sœurs moururent dans un terrible accident de voiture qui se disloqua en dévalant un talus jusqu’aux fourrés touffus en contrebas. Les deux amazones avaient disparues comme elles avaient vécu, dans un panache de fumée, englouties au terme d’une course folle qui les avait désincarnées.
Coup de couteau dans le cœur d’un Micha alors à la dérive qui n’eut d’autre solution que de regagner le giron familial, désespéré, vaincu. Retour à la case départ. Depuis le drame, il s’était replié sur lui-même, restant le plus souvent dans sa chambre.

Parfois, il disparaissait quelques, à Lyon sans doute ou en visite chez quelque ami du côté de la Côte d’azur, et revenait sans un mot, comme il était parti. Il vivait une nouvelle errance dans ces montagne, refusant tout contact, « ne suis-je pas un éternel errance, disait-il, errance solitaire sillonnant les montagnes comme j’ai naguère sillonné l’Europe sans trop savoir pourquoi, sans pouvoir m’arrêter. » Cette fois-ci cependant, après des semaines de désespoir muet, il retrouva de vieux repères venus du plus profond de sa mémoire, marchant sur les traces de son enfance comme pour un parcours initiatique, retrouvant des senteurs oubliées, des sensations refoulées, reprenant goût aux plaisirs simples qu’il avait si violemment rejetés. « Je suis un homme neuf maintenant, disait-il à sa mère ou à Geneviève quand elle venait en visite, dépouillé de mes rêves d’impossible. »

Quand la famille résolut de le remarier sans plus attendre, il ne fit aucune objection. Tout lui semblait égal désormais. Cette fois ci, le conseil de famille ne commit pas la même erreur qu’avec Estelle, il choisit une fille du village avec les pieds sur terre, pas une éthérée dévorée par des rêves de grandeur, une jeune fille qui me restera à jamais inconnue, trop vite disparue d’une fièvre puerpérale quelques jours après la naissance de mon père. Une ombre dans les portraits de famille.

Les rêves de Micha ne sont pas les miens mais ils sont en moi quand même, malgré moi, liens intrinsèques qui doivent bien quelque part invertir mes rêves éveillés, de secrètes pensées d’évasion dans une recherche d’absolu vite réfrénée. Quand je pense à lui, Micha l’errant, ou plus rarement au colonel Henri Chevessand, le conquérant à la lame redoutable, éléments de la mosaïque familiale dans un temps éclaté, hors chronologie, qui reviennent en boucle m’investir d’une part de leur vérité, de leur part de mensonges, et sans doute de leur part de fantasmes.

Le temps court à travers les champs de bataille ou les champs de course, se fige dans des portraits qui font l’orgueil de la famille ou dont, pudiquement, on ne parle pas. Trop de douleurs parfois. On y trouve pêle-mêle une lointaine aïeule Claire Chevessand qu’un peintre flamand a immortalisée, un doux visage nimbé d’azur dans un médaillon, une femme hautaine peinte de profil en demi-teinte et une gourgandine levant haut la jambe dans l’éclat de ses vingt ans, dont on dit qu’elle a été croquée par Toulouse-Lautrec dans ces lieux de plaisirs où l’on rencontrait le Tout-Paris de la Belle époque.

Autant de points de repères, autant d’exceptions aussi dans cette famille de laborieux et de méritants où le plus souvent, les femmes apparaissaient dans l’ombre portée des alliances familiales. Le pendant de cette dernière, un loup sur le visage, le regard mutin dissimulé par son masque, peinte d’après une photo prise au carnaval de Venise. Double symbole de l’exception et du masque de l’anonymat où l’individu n’est qu’un représentant temporaire de la lignée. Les femmes ralentissent un temps qui va trop vite, le figent dans des portraits intemporels pour qu’il ne puisse leur échapper, rattrapant l’éternité dans des traits figés à jamais, dans l’éclat de leur jeunesse, de leurs toilettes ou de leur réussite.

Le temps a dû encore s’accélérer quand un type passe devant moi –ou plutôt devant mon portrait- sans me prêter attention, indifférent, puis intrigué, revient sur ses pas l’air soupçonneux. Comme il me ressemble !, c’est ce qui l’a sans doute intrigué. J’en rougissais derrière cette croûte de couleurs qui me colle à la peau. D’une moue dubitative il s’approche encore jusqu’à toucher du doigt ma couche de vernis. Il m’examine maintenant effrontément comme si j’étais une bête de cirque. J’aimerais le questionner, lui demander d’où peut venir cette ressemblance, si la chaîne de la vie ne serait pas qu’une suite de hasards qui mènent à lui, tenter de mieux appréhender ce maillon qu’il est en train de contempler.

Mon visiteur attentif lit l’inscription laconique qui complète mon tableau : "Jacques Chevessand – 1946-2026". Mon dieu, je suis mort depuis si longtemps déjà ! Là-bas non plus on ne voit pas le temps passer. Il faut dire que la notion de temps est fort différente… enfin je vous expliquerai une autre fois… Il doit faire une petite soustraction pour savoir si je suis mort encore jeune ou très âgé, mais non, dans la moyenne, sans doute encore un de ces Chevessand anonymes qui n’ont pas senti le besoin de se distinguer dans le fouillis de son arbre généalogique. Rien que de très banal en effet, l’espérance de vie des hommes de cette époque.

J’aurais pu mourir très vieux comme le colonel Henri Chevessand, radotant encore devenu centenaire, sa charge fantastique à Essling et ses exploits pendant la calamiteuse campagne d’Espagne, se rengorgeant d’avoir été l’officier d’ordonnance du général Hugo, le père de Victor, aussi fort en gueule que lui, et d’avoir fait sauter sur ses genoux le futur député et académicien. J’aurais aussi pu mourir beaucoup plus jeune comme Estelle Chevessand ou même son mari Micha, après une vie de fulgurances et de bravades qui, comme disait son père dont personne n’a retenu le prénom, « Tu ne sais que dilapider ta fortune et brûler ta vie par les deux bouts. » Objectifs atteints. Sur ce plan là en tout cas, on peut dire que sa vie a été une pleine réussite. Mais la famille ne l’entendait pas de cette oreille et ne lui a jamais pardonné "de déchoir" à ce point. Sans sa correspondance, surtout les lettres envoyées à sa sœur Geneviève, je ne saurais pas grand-chose de lui.

Il me regarde de nouveau et j’ai envie de le provoquer ce jeune freluquet aux petites fesses moulées dans une espèce de pantalon bouffant. La mode du jean doit être passée. Je suis quelque part dans la cohorte des anonymes, je n’ai emporté que quelques traces d’ADN dans mon portrait, un peu de moi qui doit aussi sans doute se retrouver dans cet énergumène qui me renifle sans façon, sceptique et irrité de cette coïncidence, mais sans plus, à peine retenu quelques minutes par ce clin d’œil malin du destin. D’autant qu’il hausse les épaules et s’apprête à s’éloigner. Ah non, pas question qu’il s’en tire comme ça.

J’aurais pu sortir du cadre et le ramener un petit millénaire en arrière, à une époque où le minitel ne le cédait pas encore à internet. Mais non, j’ai choisi plus soft et au moment où il me fixait une dernière fois, je lui ai promptement tiré la langue à la manière d’Einstein et lui faisant de gros yeux bovins. Surpris, interloqué, il a fait un bon en arrière et de l’air le plus idiot qu’il pouvait prendre, il a vrillé son index sur sa tempe, les yeux encore plus exorbités que les miens. Il s’est éloigné à demi rassuré avant que j’aie eu le temps de lui botter les fesses, ses belles petites fesses bien moulées dans son pantalon bouffant. Qui a dit que les revenants n’existaient pas ? En tout cas, lui n’en revenait pas lui-même !

Notes et références
[1] aujourd'hui Mariánské Lázně en Tchéquie 
[2] Aujourd'hui Karlovy Vary en Tchéquie
  
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BONNE LECTURE
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***** Les Chevessand Les Chevessand (suite) *** *****

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