Le virelai est une poésie à forme fixe (respectant une structure donnée), constituée généralement de trois strophes à deux rimes. Dans l’ordonnance la plus répandue, l'un de ses vers revient à la fin de chaque strophe. La métrique du virelai varie en général de l’octosyllabe à l’alexandrin. (onze pieds ou hendécasyllabe dans l’exemple ci-dessous).

Le mot virelai vient des termes lai et virer, évoquant à la fois la danse et un refrain qui peut être repris en chœur. Le virelai apparut à la fin du XIIIe siècle et se développa aux XIVe et XVe siècles, avec par exemple Guillaume de Machaut, l’un des auteurs les plus connus qui écrivit quelque 39 virelais ou "chansons balladées".

      
Guillaume de Machaut        


                   Que l’amour ne me blâme

Sans me laisser de répit, telle est la flamme
Qui me fouaille comme une vile lame.
Oh belle Érato, que sont mon sort et son cœur !

          Oui, vous l’avez bien compris, tel est mon drame
          Que de subir ainsi  ces tourments infâmes.
          Oh belle Érato, que sont mon sort et son cœur !

J’en appelle aux plus beaux vers de Francis Jammes
Pour, de cette belle dame, adoucir l’âme.
Oh belle Érato, que sont mon sort et son cœur !

 
Mes fiches sur la poésie :
* Le rondeau, Un moment d'exception -- Piquante épigramme --
* Virelai, Que l'amour ne me blâme -- Lai lyrique Sur l'amitié --


   Bernard de Ventadour

<< Christian Broussas - Virelai - 24/01/2018 • © cjb © >>