Calliope muse de l'élégie


 Dans le style élégiaque

Quatre strophes en vers décasyllabes et en rimes simples. Deux strophes de six vers (ou sizain) et deux strophes de cinq vers (ou quintil), le dernier vers du quintil rimant avec le dernier vers du sizain.


Oh tu devrais me chanter belle muse
Que, quels qu’ils soient, tous les sentiments s’usent,
Qu’un jour ou l’autre, ils deviennent inutiles,
Ombres rases qui errent dans la ville,
Pour m’aider, me remonter le moral,
Me proposer un nouvel idéal.

Voilà bien ce qu'il eût fallu me dire
Très simplement, me dire et me redire
Sans fracas et sans ostentation,
Quand je suis submergé par l'émotion
Et que je me sens parfois vraiment mal.

Et toi mon trésor, ma précieuse lyre,
Entraîne-moi vite dans tes délires,
Engloutit mes tourments dans les arpèges
Des musiciens réunis en cortège,
De tes douces litanies, berce-moi,
Fais-moi ainsi partager tes émois.

Oh, voilà bien ce qu'il eût fallu faire,
Pour me transporter et me faire taire,
Jouer ces airs dont tu as le secret,
Tout ce mystère dont tu te revêts
Pour enfin retrouver un peu de joie.
 
* Voir aussi ma Rubrique Poétique --
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